Ces huit pièces s’écoutent comme une promenade à travers toute la saison : on commence au mois de novembre avec Les peaux de lièvres, reprise du succès de Tricot Machine qui évoque les « premiers murmures de l’hiver », l’excitation et la magie des gros flocons du début de la saison froide, et on finit avec J’aimais l’hiver de Beau Dommage, une belle chanson de Michel Rivard qui parle des derniers soubresauts de l’hiver, lorsque la neige fait place à la pluie printanière. Entre ces deux chansons, on retrouve six thématiques et atmosphères hivernales différentes, chacune portée par les pièces Jardin d’hiver (Karen Ann Zeidel, Benjamin Biolay), Winter (Tori Amos), Soir d’hiver (Émile Nelligan, Claude Léveillée), Snowbird (Gene MacLellan, un grand succès d’Anne Murray) et enfin C’est l’hiver de Vivaldi et Des diamants sur la ville (texte de Véronique Bellemare Brière) deux pièces originales imaginées par Sonia et Luc Beaugrand. Ajoutons que musicalement, ce disque est à la base un projet piano-voix sur lequel certaines pièces auront des textures plus recherchées grâce à des ajouts de voix, de claviers et de percussions mélodiques.
Pour ce projet, Sonia retrouve le pianiste Luc Beaugrand, précieux collaborateur avec lequel elle a remporté le Juno du Meilleur album jazz vocal en 2012 avec Le Carré de nos amours. Souvent qualifiée comme l’une des plus belles du jazz canadien, la voix de Sonia Johnson est puissante, flexible et veloutée. Or, sur ce dernier album, les arrangements de Luc Beaugrand la mettent pleinement en valeur, amplifiant les qualités d’interprète de sa complice.